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Politique

Menacé de disparition : Le PDG appelle ses militants à « la loyauté » et à la « résilience »

IMG Le président du PDG, Blaise Louembe.

On les croyait sonnés, mais les voilà dociles. Lundi 7 juillet 2025, le Parti Démocratique Gabonais (PDG) s’est souvenu qu’il existait encore une scène politique… pour envoyer un communiqué dégoulinant de civilité à l’endroit de Brice Clotaire Oligui Nguema, fraîchement auréolé de la naissance de son parti, l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB).

 

Dans une déclaration au ton compassé, le porte-parole du PDG, Serge Mboula Mandji, a exhorté les militants à « loyauté » et à « résilience », comme un général désarmé qui demande à ses troupes de tenir les positions… même si le front a déjà cédé. La réalité est brutale : le PDG ne semble plus se battre pour gagner, mais pour ne pas être effacé de la carte.

 

Bien sûr, le discours officiel s’abrite derrière de nobles formules : « esprit d’ouverture », « respect des différences », « liberté d’expression ». On félicite le président pour son inclusivité, tout en vantant les valeurs du dialogue et de la tolérance qui ont fait la gloire (passée) du PDG. Comme si la meilleure façon de sauver la face était de se fondre dans le décor d’une démocratie pluraliste, quitte à applaudir la montée de ses concurrents.

 

Mais à force de prôner la discipline et de célébrer la liberté… des autres, le PDG risque surtout de s’installer dans un rôle d’ancien régime consentant. Certains observateurs murmurent déjà que la véritable loyauté du PDG aujourd’hui ressemble plus à une soumission stratégique, pour ne pas froisser le nouveau centre du pouvoir et préserver quelques strapontins.

 

Sur le terrain, des militants confient leur malaise. On leur parle de résilience alors qu’ils ont l’impression d’assister à la lente déliquescence de leur parti. On les somme de rester « fidèles à la cause », alors que la cause elle-même semble se diluer dans des alliances de circonstance.

 

Car derrière la rhétorique du « vivre ensemble », une question taraude : que vaut encore un PDG qui se contente de saluer la liberté d’autrui sans défendre sa propre identité politique ? Où est passé l’héritage d’Omar Bongo Ondimba, qu’on brandit comme un talisman mais qu’on trahit à chaque compromission silencieuse ?

 

En politique, la loyauté est une qualité… jusqu’à ce qu’elle devienne une faiblesse. Et la résilience est admirable… jusqu’à ce qu’elle se confonde avec la résignation. Le PDG devrait méditer cette maxime, s’il ne veut pas finir comme ces grands dinosaures de l’histoire : fidèles à eux-mêmes, mais incapables d’évoluer à temps. Car dans la jungle politique gabonaise, ce n’est pas le plus fidèle qui survit. C’est le plus lucide.

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