Quelques jours après la descente à Mitzic du ministre du Travail, Patrick Barbera Isaac, la crise sociale au sein de la société Agro Business Group (ABG), ancienne société SIAT, demeure la même. Les arriérés de salaire de 2020, 2021, 2024 et 2025 n’ont toujours pas été réglés. Les sites de Kango, Zile et Mitzic sont à l’arrêt depuis plusieurs mois du fait des salaires impayés.
Agro Business Group (ABG), fleuron de la transformation du latex au Gabon, est plongée dans une crise qui menace désormais sa survie. Les employés dénoncent une mauvaise gestion de l’actuelle direction générale tout en exigent son départ.
Face à la crise, le ministre du Travail a tenté de calmer les tensions en indiquant que l’objectif principal de cette mission consistait à faire le diagnostic des blocages freinant les activités de l’entreprise et de poser les bases d’un retour à la stabilité et à la relance. Des propos rassurants ? Pas vraiment. Le membre du gouvernement est accusé par les employés d’ABG de voler au secours d’une direction générale qui a fait la demonstration de ses limites à la tête de l’entreprise.
“La société est très mal gérée et de nombreux rapports d’audit le démontrent. Le directeur général est décrié, les travailleurs demandent son départ” dénoncent un représentant des travailleurs.
Non sans rajouter: “ Comment expliquer que le directeur général était présent dans la délégation ministérielle ? Comment expliquer que le ministre vienne tenir un discours en sa faveur ne laissant pas les travailleurs s’exprimer ? ”
Il faut rappeler qu’en juillet 2024, le ministère de l’Economie et des Participations avait annoncé l’acquisition par l’Etat gabonais de 35% du capital social de la société Agro Business Group (ABG), ancienne société SIAT. Par l’effet de cet accord, l’Etat pouvait désormais désigner deux administrateurs au Conseil d’administration de ladite société mais surtout participer à la gouvernance de celle-ci.
En contrepartie de cette acquisition, la société ABG, spécialisée dans le développement et la gestion de projet agro-industriel notamment l’activité du caoutchouc, s’engageait à maintenir et moderniser son outil de production à l’intérieur du pays, préserver environ 800 emplois directs sur les sites de Bitam, Mitzic, Nsilé, et Kango. En plus d'apurer les arriérés de salaires et améliorer les conditions de travail de ses employés. Non sans s’engager à accroître sa production. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
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