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Onanga Y’Obegue : « Louembe ment comme un arracheur de dents, et c'est bien dommage ! »

IMG Ali Akbar Onanga Y'Obegue dézingue Blaise Louembe.

La guerre est ouverte entre les deux franges du Parti démocratique gabonais. En réponse à l’interview donnée par Blaise Louembe dans le Quotidien l’Union, Ali Agbar Onanga Y’Obegue réplique par une tribune, répondant point par point, aux propos de son ex camarade.  Lecture.

 

Dans une interview accordée au journal l'Union daté du 23 juillet 2025, le « camarade » Blaise Louembe s'est livré sur la situation du PDG en général et sur ma personne en particulier à des affirmations aussi mensongères que grotesques. Ces déclarations, qui relèvent tantôt de la réécriture de l'histoire, tantôt de la pure calomnie, appellent une réfutation point par point.

 

Il est révélateur qu'un homme qui prétend diriger une formation politique de l'envergure du PDG puisse étaler publiquement autant d'approximations, de contre-vérités et de manipulations grossières. Cette dérive dans la communication politique témoigne non seulement d'un mépris consommé pour la vérité des faits, mais aussi d'une stratégie délibérée de désinformation destinée à légitimer l'illégitimable.

 

Je me dois donc, par respect pour la vérité historique et pour l'honneur de notre parti, de rétablir les faits dans leur exactitude et de démonter, une à une, ces affirmations fantaisistes qui déshonorent autant celui qui les profère que l'organe de presse qui leur donne une tribune.

 

A la question : Ali Akbar Onanga Y'Obegue, un de vos anciens camarades, conteste votre légitimité. Qu'en dites-vous ?

 

Blaise Louembe répond :

 

"Il faudrait que nous soyons responsables des actes que nous posons. Au PDG, le slogan est "j'y suis, j'y reste, j'assume". Il faut savoir assumer ce qu'il s'est passé. La situation dans laquelle nous nous trouvions nous a obligés, malgré les débats internes, à présenter le candidat Ali Bongo Ondimba à l'élection de 2023. Il était malade, mais nos textes nous obligeaient à le présenter. On aurait pu envisager d'autres éventualités. Mais à cause de certains camarades, nous avons dû y aller et nous en sommes là aujourd'hui. On assume cela, mais quand on assume, il faut d'abord regarder pourquoi on est tombé. C'est ce que j'ai expliqué pendant mon périple. Nous n'avions pas de candidat à l'élection présidentielle de 2025. Nous avons donc soutenu le meilleur des candidats. Où était Ali Akbar Onanga Y'Obegue pendant tout ce temps ? En réalité, sa stratégie n'est pas de sauver le PDG mais de se sauver avec Ali Bongo Ondimba. Donc nous ne parlons pas des mêmes choses."

 

Ma réaction :

Blaise Louembe nous livre ici un exercice de réécriture de l'histoire d'un ridicule consommé. Pour paraître sympathique aux yeux du peuple, il tente de se dédouaner de ses responsabilités au lieu de les assumer clairement, à croire qu'il prend les Gabonais pour des niais incapables de se souvenir des faits.

 

Permettez-moi de rafraîchir la mémoire défaillante du « camarade » Louembe et de rétablir quelques vérités qui dérangent. Ces fameux "débats internes" qu'il évoque sur la candidature d'Ali Bongo Ondimba en 2023 relèvent de la pure affabulation. Nos statuts ne permettaient aucun débat : le président du parti est l'unique candidat à l'élection présidentielle. Mais qui a obligé Louembe et ses complices à soutenir Ali Bongo Ondimba ou à demeurer au PDG s'ils n'étaient pas d'accord ? Personne !

 

Le contraste entre nos parcours respectifs est saisissant et révélateur. Quand Louembe était membre du Comité Permanent du Bureau Politique, la plus haute instance délibérative du parti, moi, Ali Akbar, j'étais simple membre du Bureau Politique. Quand Louembe était président de la puissante Commission des Affaires Étrangères et de la Défense à l'Assemblée nationale, moi j'étais simple député. Lui jouissait des privilèges du sommet, moi j'étais dans les rangs.

 

Et pourtant, quand le DCP était malade et que le parti était instrumentalisé, qui a eu le courage de dire non ? Pas Louembe ! On n'a pas entendu sa voix, même pas un toussotement d'opposition de la part de ce membre de la plus haute instance du parti ! Tout au contraire, il faisait partie de cette bande de courtisans qui étaient les thuriféraires du régime, bien au chaud dans ses privilèges.

 

Moi, simple membre comparé à lui, j'ai dit non. Je me suis opposé à l'instrumentalisation de notre parti et j'ai été abusivement exclu pour cela. J'ai payé de ma personne pour la défense de ce parti, j'ai été ostracisé en raison justement de mon refus de cautionner certaines dérives qui avaient cours. Pendant que Louembe se taisait pour préserver ses positions, moi je sacrifiais les miennes pour défendre les valeurs du PDG.

 

Mais ce qui révulse le plus dans cette affaire, c'est la façon ignoble et méprisable dont Louembe évoque aujourd'hui la maladie du Président Ali Bongo Ondimba ! Il en parle avec cette arrogance caractéristique des personnes opportunistes, déloyales et profondément infidèles, qui n'hésitent pas à piétiner leur bienfaiteur dès lors qu'il ne peut plus leur être utile.

Cette indécence morale, cette bassesse humaine révoltante avec laquelle il instrumentalise la souffrance d'un homme qu'il servait hier avec un zèle de courtisan, témoigne d'une dégradation de l'âme qui fait frémir ! Voilà bien la marque des êtres vils et sans honneur, capables de cracher sur la main qui les a nourris dès qu'elle tremble de faiblesse.

 

Louembe prétend qu'Ali Bongo Ondimba était malade pour justifier rétroactivement ses états d'âme ? Quelle hypocrisie répugnante ! Cette instrumentalisation cynique de la maladie d'autrui révèle un degré d'ignominie qui défie l'entendement. A-t-il refusé les fonctions prestigieuses que lui a accordées le DCP à ce moment-là ? Bien sûr que non ! Il a tout accepté, tout avalé, tout cautionné avec un empressement servile remarquable, tel un vautour se repaissant des faveurs du pouvoir.

 

Mais surtout, depuis quand la maladie est-elle, à elle seule, un critère suffisant pour empêcher un responsable politique d'être candidat à une élection, fût-elle présidentielle ? Cette approche simpliste et malhonnête révèle soit une méconnaissance crasse des réalités politiques, soit une manipulation grossière et indigne de l'opinion publique.

 

Dans l'évaluation de la capacité d'un dirigeant à exercer ses fonctions, il faut considérer la nature exacte de la maladie, sa gravité, son impact sur les facultés cognitives, les possibilités de traitement et de récupération, l'avis des médecins spécialisés, et bien d'autres paramètres médicaux complexes. Ce n'est certainement pas à des politiciens opportunistes et sans scrupules de porter de tels jugements médicaux !

 

Ali Bongo Ondimba serait-il la seule personnalité politique au monde ayant subi un AVC à briguer un mandat électoral ? Certainement pas ! L'histoire politique mondiale regorge d'exemples de dirigeants ayant exercé leurs fonctions avec dignité malgré des problèmes de santé.

 

Dans le cas spécifique d'Ali Bongo Ondimba, ces conditions supplémentaires d'incapacité étaient-elles réellement réunies au point de justifier son écartement ? Blaise Louembe, simple politicien sans formation médicale et sans vergogne, est-il qualifié pour porter un tel jugement clinique ? Assurément pas !

 

La vérité crue, c'est que Louembe est très mal placé - et c'est un euphémisme - pour venir pérorer aujourd'hui devant le peuple gabonais sur l'état de santé du DCP dans une tentative aussi pathétique que répugnante de se dédouaner de ses propres compromissions. Quand il encaissait grassement les dividendes du pouvoir, ces considérations de santé ne semblaient guère troubler sa conscience pourtant si sensible aujourd'hui !

 

Je rappelle que des camarades plus courageux et plus honnêtes nous ont quittés à ce moment-là précisément parce qu'ils étaient en désaccord avec la ligne du parti. Ils ont eu la cohérence et la dignité de partir. Pas Louembe ! Lui est resté, profitant des dividendes du pouvoir jusqu'au bout.

 

Aujourd'hui, il veut réécrire l'histoire en sa faveur ? Je ne le permettrai pas ! Louembe ferait mieux d'arrêter de se donner en spectacle dans une arrogance qui frise le ridicule. Je n'ai de leçon à recevoir ni de Louembe ni de quiconque de sa bande, ni encore moins de toute personne qui n'a jamais ni adhéré ni milité au PDG.

 

Son accusation selon laquelle je ne chercherais pas à sauver le PDG relève de la pure sorcellerie politique. C'est l'hôpital qui se moque de la charité ! Qui a fait du PDG la risée du monde entier en soutenant Oligui Nguema ? Qui a transformé notre grand parti en conglomérat d'opportunistes ? Assurément, nous ne parlons pas de la même chose.

 

A la question : Qu'est-ce à dire concernant votre soutien à Oligui Nguema ?

Blaise Louembe répond :

 

"Lors du dernier scrutin présidentiel nous n'avions aucun candidat. Et au risque de me répéter, nous avons soutenu Brice Clotaire Oligui Nguema, au terme d'un processus interne transparent et démocratique. Les militants avaient estimé qu'il était le meilleur, le seul à même de conduire notre pays vers des lendemains meilleurs. Nous nous sommes pliés à ce choix. Le Distingué camarade président (DCP) n'étant plus aux affaires, du fait d'avoir décidé de quitter la scène politique, nous avons dû faire un congrès extraordinaire pour que la crise ne perdure pas. Au cours de celui-ci, les congressistes avaient pris la décision de poursuivre les activités du parti en dépoussiérant nos textes, en élaguant des dispositions scélérates, notamment celles stipulant que le chef du parti soit absolument le DCP. Tout ceci pour signifier que la stratégie d'Ali Akbar Onanga Y'Obegue, qui vise absolument à faire revenir Ali Bongo Ondimba au pouvoir, ne cadre pas avec la démarche du plus grand nombre, déterminé à reconstruire un parti pour le bien du peuple et non pour le bien des personnes."

 

Ma réaction :

Tout dans cette déclaration de Louembe relève de la fausseté éclatante et de la manipulation grotesque. Il ose parler d'un "processus interne transparent et démocratique" ? Quelle imposture ! Il n'y a eu aucun processus légitime pour la simple raison que ceux qui l'ont initié n'en avaient ni le pouvoir, ni l'autorisation, ni même un soupçon de légitimité statutaire.

Commençons par leur soutien à Oligui Nguema - une aberration politique sans précédent dans l'histoire mondiale ! Jamais, au grand jamais, on n'a vu un parti politique soutenir celui qui l'a renversé du pouvoir. C'est un cas d'école à étudier dans les facultés de sciences politiques comme exemple parfait de l'opportunisme le plus abject. Ces gens ont fait du PDG la risée du monde entier et ont humilié des millions de militants qui ont donné leur sang pour ce parti. Comment peut-on être à ce point dénué de dignité politique ?

 

Quant à leur mascarade du 30 janvier 2025 qu'ils osent appeler "congrès extraordinaire", elle constitue une nullité absolue et irrémédiable. L'analyse juridique est implacable : ils ont eu l'audace criminelle de convoquer ce pseudo-congrès en se référant aux "articles 20 et 113 des Statuts du PDG du 21 septembre 2008" - des textes expressément abrogés par l'article 155 des Statuts de 2022 ! C'est une fraude délibérée aux textes que même un étudiant de première année de droit ne commettrait pas.

 

Pire encore, cette convocation a été signée par Paul Biyoghe-Mba en qualité de "1er Vice-Président" - une fonction qui n'existe tout simplement pas dans nos statuts en vigueur ! Comment peut-on sombrer dans un tel amateurisme juridique ?

 

Le pseudo-congrès souffre de nullités multiples : convocation par des usurpateurs sans qualité, délai dérisoire de 48 heures, absence de consultation des structures de base, violation flagrante de l'article 89 de nos statuts qui précise que seul le Président du Parti peut convoquer un congrès extraordinaire. Cette accumulation de violations fait de leur assemblée un acte juridiquement inexistant.

 

Louembe ose qualifier de "scélérates" les dispositions fixant les critères pour être président du parti ? Mais de quoi parle-t-il exactement ? En quoi des règles claires d'organisation seraient-elles scélérates ? Le camarade sombre dans une confusion pathétique qui révèle son incompétence juridique.

 

Et surtout, ces dispositions relatives à la candidature présidentielle datent de 2013 ! Il y a eu plusieurs congrès depuis, dont le dernier s'est tenu les 23 et 24 décembre 2022. Louembe et ses complices étaient tous ou presque au Comité Permanent du Bureau Politique. Pourquoi n'ont-ils pas posé ce prétendu "problème" au cours des différents congrès qui se sont tenus depuis 2013, alors que moi je n'étais plus dans les instances décisionnelles du parti ?

 

La vérité, c'est qu'ils n'ont jamais eu de problème avec ces dispositions quand elles leur permettaient de jouir des privilèges du pouvoir ! Leurs états d'âme sont purement opportunistes et rétroactifs.

 

Le Distingué Camarade Président s'est expliqué avec une clarté cristalline dans son discours du 14 juillet : leurs affirmations sont postérieures de six mois à leur prise par la force de la direction du PDG. Ils ne peuvent donc pas justifier leurs actions par des déclarations qui n'existaient pas encore ! Cette contradiction temporelle révèle à elle seule la vacuité totale de leurs arguments juridiques.

 

Que Louembe arrête de distraire les gens avec ses élucubrations ! S'il n'a rien de sérieux à dire, qu'il se taise plutôt que d'étaler publiquement son incompétence et sa mauvaise foi caractérisée.

 

A la question : Le DCP affirme qu'il n'a pas quitté la scène politique. Comment appréciez-vous ses propos ?

 

Blaise Louembe répond :

"Nous avons tous lu la presse, nous avons tous lu la déclaration faite par son avocat qui a authentifié la signature. Il a bien dit qu'il quittait la scène politique. Comment peut-on quitter la scène politique en restant chef d'un parti et poser des actes politiques alors qu'on s'est engagé à quitter ?"

 

Ma réaction :

Le Distingué Camarade Président a déjà répondu avec une précision chirurgicale à ces questions dans son discours du 14 juillet 2025. Le fait que Louembe persiste à poser ces questions démontre qu'il n'a aucun argument valable à opposer à Ali Bongo Ondimba.

La manipulation grossière de Louembe et de ses complices repose sur une confusion délibérée qu'il convient de clarifier une fois pour toutes. Il existe une distinction fondamentale - que même un étudiant de première année de droit comprendrait - entre se retirer de la vie politique électorale et démissionner de la présidence d'un parti politique.

 

Le 18 septembre 2024, le DCP a effectivement annoncé son retrait de la vie politique et son renoncement à toute ambition nationale. Cette décision, qu'il assume pleinement, concerne uniquement sa renonciation à briguer des mandats électifs. Mais prétendre que cette déclaration équivaut à une démission de la présidence du PDG relève soit de l'incompétence juridique, soit de la manipulation délibérée.

 

Nos statuts prévoient des procédures claires et précises pour une démission de la présidence du parti. Ces procédures n'ont jamais été engagées, tout simplement parce que le DCP n'a jamais eu l'intention de démissionner de la direction du parti. On peut parfaitement diriger une organisation politique sans nourrir d'ambitions électorales personnelles - c'est même la marque des grands hommes d'État.

 

Mais le plus révélateur dans cette affaire, c'est la chronologie que Louembe et ses acolytes espèrent désespérément faire oublier. Leur coup de force date du 7 mars 2024, soit six mois avant la déclaration du DCP ! Comment peuvent-ils justifier rétroactivement leur usurpation par une déclaration qui n'existait pas encore ? Cette contradiction temporelle révèle à elle seule la vacuité totale de leurs arguments juridiques.

 

Et même si nous admettions - par pure hypothèse d'école - que la déclaration du DCP ait pu créer une ambiguïté, pourquoi ces prétendus défenseurs de la légalité ne se sont-ils pas conformés à nos statuts ? Pourquoi n'ont-ils pas demandé au DCP de convoquer les instances du parti pour délibérer démocratiquement sur cette question ? La réponse est simple : parce qu'ils n'ont jamais voulu respecter nos statuts. Leur objectif n'a jamais été la transparence ou la légalité, mais la prise de contrôle pure et simple du parti.

 

Aujourd'hui, la position du DCP est d'une clarté cristalline : il n'a plus d'ambition électorale personnelle, mais il a un héritage politique à préserver et des idées à faire vivre à travers notre parti. C'est exactement ce que fait tout dirigeant responsable qui place l'intérêt de son organisation au-dessus de ses ambitions personnelles.

 

Face à cette démonstration implacable, l'obstination de Louembe à ressasser ses questions révèle soit une incapacité préoccupante à comprendre des explications pourtant limpides, soit une mauvaise foi caractérisée. Dans les deux cas, cela le disqualifie complètement comme interlocuteur sérieux dans ce débat démocratique.

 

A la question : Comment qualifiez-vous le comportement d'Onanga Y'Obégué ?

Blaise Louembe répond :

 

"Intéressé. Il n'y a pas d'autres mots, à mes yeux. Ali Akbar Onanga Y'Obegue se retrouve dans une situation difficile. Le PDG a pris la décision de modifier ses textes à travers une entreprise de modernisation. Tout ceci l'indispose, c'est bien dommage. Il ne rame que pour ses intérêts."

 

Ma réaction :

Louembe qualifie mon comportement d'"intéressé" ? C'est d'un comisme involontaire absolument saisissant ! Cette accusation révèle une inversion de la réalité qui confine au grotesque. Mon parcours politique plaide pour moi et je pense que le camarade est vraiment à court d'arguments.

 

Mais parlons plutôt de qui est véritablement "intéressé" dans cette affaire ! Ceux qui sont dans le calcul sordide, c'est eux, pas moi. Ceux qui s'accrochent aux privilèges du pouvoir comme un mollusque à son rocher, c'est la bande à Louembe, pas moi. Ceux qui n'écoutent pas les hurlements du peuple gabonais qui ne veut pas voir le PDG dans les arcanes du pouvoir actuellement, c'est eux, pas moi !

 

Ceux qui négocient de manière éhontée le perchoir de la prochaine Assemblée nationale avec les autorités actuelles, c'est eux, pas moi - en admettant d'ailleurs que leurs concurrents du parti présidentiel RDB acceptent un tel deal contre nature, mais bien ça, c'est leur affaire ! Quelle indignité politique !

 

Moi, je n'ai jamais eu de défense des textes du PDG à géométrie variable. Contrairement à ces opportunistes, je ne recherche pas le confort d'une position pour défendre la légalité statutaire. Mon attitude est constante, que je sois au pouvoir ou dans l'opposition. J'espère que Louembe aura au moins l'honnêteté de le reconnaître vis-à-vis de l'histoire.

 

Tout le Gabon sait ce que j'ai enduré : j'ai déjà été irrégulièrement exclu de ce parti pour les mêmes raisons qu'aujourd'hui - la défense de nos principes - puis honorablement réhabilité. J'ai payé de ma personne pour la cohérence de mes convictions. Donc rien dans l'attitude de Louembe n'est de nature à m'impressionner.

 

Je ne suis pas un opportuniste qui met en péril l'existence d'un grand parti pour quelques strapontins dans les institutions. J'assume pleinement que le PDG a perdu le pouvoir et que ceux qui l'ont doivent maintenant gouverner pour démontrer au peuple de quoi ils sont capables. Mais ils ne pourront pas le faire aisément avec des opportunistes du PDG dans leurs jupons !

 

Au final, qui est véritablement "intéressé" par rapport à qui dans cette affaire ? Je laisse à l'opinion publique le soin de se faire son jugement, car je suis convaincu que le « camarade » Louembe a perdu le sens de l'honneur en me taxant d'intéressé alors que c'est lui et sa bande qui négocient honteusement leur survie politique sur le dos de notre parti !

 

A la question : Peut-on envisager son retour au PDG ?

Blaise Louembe répond :

"Depuis plusieurs mois, il a posé de nombreux actes contre le parti. En dépit de cela, dans une démarche de dialogue, à plusieurs reprises, nous l'avons invité afin qu'il nous explique le bien-fondé de sa démarche et pour que nous lui expliquions notre stratégie, il n'a jamais accepté. De même, au cours des conseils de discipline, il a été appelé à venir s'expliquer. Il n'est jamais venu. Nous avons donc dû prendre une décision l'excluant du PDG ainsi que toutes les personnes qui gravitent autour de lui, avec interdiction de parler au nom du parti. Nous sommes tous acteurs de la scène politique. Il pose des actes au nom du parti alors qu'il en a interdiction. La justice tranchera."

 

Ma réaction :

Louembe ment comme un arracheur de dents, et c'est bien dommage ! Quand on prétend diriger une organisation, il faut un minimum de sérieux dans ses déclarations publiques. Cette accumulation de contre-vérités révèle soit une méconnaissance dramatique des faits, soit une manipulation délibérée de l'opinion.

 

Rétablissons les faits avec la précision qui s'impose : c'est nous qui avons saisi par voie d'huissier ces usurpateurs le 29 janvier 2025 pour leur demander d'arrêter leurs agissements illégaux et nous retrouver pour rechercher des solutions consensuelles. Ils n'ont jamais donné suite à cette requête officielle, dûment signifiée et documentée.

 

À quel moment Louembe et ses complices, installés illégalement dans nos locaux comme de vulgaires squatteurs, m'ont-ils invité ? Chiche alors ! Je mets publiquement Louembe au défi de produire la moindre preuve de cette prétendue invitation au dialogue. Qu'il rende publique la demande qu'il prétend m'avoir faite ! Il ne le pourra pas, tout simplement parce que cette invitation n'a jamais existé. Il ne sait manifestement pas de quoi il parle et espère impressionner l'opinion par des affirmations fantaisistes.

 

Au demeurant, en quelle qualité juridique ce groupe d'usurpateurs se croit-il fondé à m'exclure du PDG ? Cette prétention est d'un ridicule achevé ! Ils n'ont aucune légalité, aucune légitimité statutaire, et par conséquent aucun pouvoir de m'exclure. Leurs pseudo-décisions disciplinaires n'ont pas plus de valeur juridique que des graffitis sur un mur.

 

Le Distingué Camarade Président a réaffirmé sa présidence le 14 juillet 2025 et m'a régulièrement nommé Secrétaire Général le 14 mai 2025, conformément aux statuts en vigueur. Pourquoi considérerais-je les élucubrations d'une bande d'usurpateurs qui agissent sans titre ni qualité ? Je tiens mon pouvoir légalement, dans le strict respect de nos textes fondamentaux. Un groupe d'usurpateurs ne peut m'exclure, point final.

 

Mais le plus savoureux dans cette affaire, c'est que Louembe croit m'impressionner en invoquant la justice ! Il se trompe royalement sur toute la ligne. C'est moi qui suis légaliste, c'est moi le premier à réclamer que justice soit rendue ! Comment pourrais-je craindre la justice alors que c'est précisément elle que j'appelle de mes vœux ? Loin s'en faut !

Si Louembe pense m'intimider en agitant l'épouvantail judiciaire, il démontre une méconnaissance totale de mon caractère et de mes convictions. J'ai confiance absolue en la justice de mon pays, et leurs menaces pitoyables ne m'impressionnent nullement.

 

Et si cette invocation de la justice constitue une façon subliminale de préparer l'opinion à une victoire toute faite pour lui, comptant sur le soutien que son groupe reçoit des autorités en place, je lui conseille vivement d'être un peu plus modeste dans ses certitudes. Les juges gabonais sont de moins en moins aux ordres du pouvoir, et c'est d'ailleurs leur faire insulte que de penser que le fait de les entretenir dans des conciliabules privés ou de leur donner des instructions sur un dossier garantit une décision favorable.

 

Il est certain qu'avec l'action efficace et salutaire du Syndicat de la Magistrature qui veille au grain, on a beaucoup moins à craindre de ce côté-là. L'indépendance de la justice progresse, et c'est tant mieux pour notre démocratie.

 

Quoi qu'il en soit, par ma formation juridique, je suis parfaitement outillé pour exercer toutes les voies de recours nationales et, s'il le faut, internationales au niveau de l'Union africaine pour garantir et sauvegarder les intérêts légitimes du PDG. Je suis prêt à aller jusqu'au bout de cette bataille juridique pour faire triompher le droit sur la force et la légitimité sur l'usurpation.

 

A la question : Abordons les législatives et locales. Vous irez à ces échéances dans ce contexte de bicéphalisme ?

 

Réponse de Blaise Louembe :

"Il n'y a pas de bicéphalisme au PDG. C'est Ali Akbar Onanga Y'Obegue qui cherche à exister par tous les moyens. Nous avons un parti bien organisé et structuré avec des militants. Nous sommes occupés à préparer nos candidats car ces élections représentent beaucoup de choses à nos yeux. Nous ne nous laisserons pas distraire par quoi que ce soit, surtout pas par les agissements d'un individu déconnecté de la réalité."

 

Ma réaction :

Nous sommes parfaitement d'accord sur ce point : il n'y a pas de bicéphalisme au sein du PDG. Mais pas pour les raisons que Louembe invoque dans sa confusion manifeste.

Il n'y a pas de bicéphalisme parce qu'il n'existe qu'un seul président légal et légitime : Ali Bongo Ondimba. Face à lui, il n'y a pas une direction concurrente légitime, mais des usurpateurs agissant sans titre juridique.

 

S'il y a des personnes déconnectées de la réalité, c'est bien eux et certainement pas moi. Leur pseudo-congrès du 30 janvier 2025 est entaché de nullités absolues et irrémédiables, comme l'a magistralement démontré l'analyse juridique que j'ai produite.

Le temps est venu de restaurer l'ordre statutaire et de mettre un terme à cette mascarade qui, à défaut d'être sanctionnée, finira par contaminer toute la vie politique gabonaise.

En guise de conclusion, je voudrais rappeler à Blaise Louembe que sa position avec sa bande amuse désormais le peuple gabonais et suscite la stupéfaction de tous les observateurs politiques. L'apothéose du ridicule a été atteinte lors de leur rencontre avec les militants à Franceville, où il était écrit sur les banderoles : "Le PDG soutient Oligui Nguema" !

 

Au point que de nombreux internautes se sont interrogés avec amusement : le PDG va-t-il finalement soutenir les candidats de l'UDB, parti d'Oligui Nguema, aux prochaines élections ? Ils sont ahuris de voir qu'au moment où chaque parti politique devrait battre campagne pour lui-même, le PDG bat campagne pour le président de l'UDB, son concurrent ! Incroyable et inédit dans les annales politiques !

 

En fin de compte, que Blaise Louembe et les autres soient simplement conséquents dans leur attitude ! Personne ne leur interdit de soutenir Oligui Nguema. D'autres anciens camarades du PDG l'ont bien fait : ils ont eu la dignité de quitter les rangs du PDG ! Il faut un minimum de cohérence et de bon sens quand même !

 

Oligui Nguema a désormais son propre parti politique, l'UDB. Si vous êtes à l'affût des positions sociales - ce qui est votre droit le plus absolu -, ralliez comme beaucoup l'ont fait le parti d'Oligui Nguéma et arrêtez d'instrumentaliser le PDG ! Cessez de créer une situation de tension inutile dans notre parti !

 

D'ailleurs, même les plus grands acteurs de cette initiative - car je rappelle que Blaise Louembe n'est même pas à l'origine de ce coup de force, c'est juste un profiteur situationniste, mais dans le sens le plus abject - ont compris la nécessité de partir. Par respect pour les militants, pour l'histoire du pays, pour leur propre crédibilité et pour la paix au sein du parti, ils ont compris qu'il fallait quitter le PDG et laisser ce parti se reconstruire tranquillement.

Certains ont créé leur propre formation politique, d'autres ont rejoint le parti du nouveau président de la République. Voilà des attitudes honorables, respectueuses du vivre-ensemble et par conséquent respectables !

 

« Camarades » Blaise Louembe et compagnie, de grâce, arrêtez de nous faire perdre notre temps avec vos comportements contorsionnistes ! Au bout du compte, vous n'êtes même pas sûrs d'en tirer avantage, car les promesses qui vous sont faites d'instrumentaliser le PDG au profit du président de la République en récompense de postes au sein de l'appareil étatique se heurteront inexorablement à la réalité politique.

 

Le président de la République a déjà son propre parti, et je ne comprends pas pourquoi les partisans authentiques de l'UDB laisseraient des militants du PDG leur ravir la vedette ! C'est un marché de dupes qui ne tiendra pas la route. Les vrais militants de l'UDB ne vont pas accepter longtemps que des transfuges du PDG viennent récolter les fruits de leurs efforts et de leur fidélité.

 

Alors, le plus simple et le plus honnête pour vous, c'est de quitter définitivement le PDG dont les règles ne vous conviennent manifestement plus, et de faire comme certains responsables qui vous ont précédés et dont je viens de rappeler le parcours exemplaire.

 

Cessez cette comédie indigne qui déshonore notre parti et assumez enfin vos véritables choix politiques ! Le PDG mérite mieux que cette instrumentalisation pathétique, et le peuple gabonais mérite mieux que cette mascarade qui ridiculise notre vie politique.

 

L'heure est venue de choisir : soit vous restez au PDG et vous respectez ses règles et sa direction légitime, soit vous partez rejoindre ceux que vous soutenez réellement. Mais cette situation bâtarde où vous prétendez diriger un parti tout en servant ses adversaires ne peut plus durer !

 

Ali Akbar ONANGA Y’OBEGUE

Secrétaire Général du PDG officiellement nommé par le Distingué Camarade Président Ali BONGO ONDIMBA

 

 

 

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