À Omboué, chef-lieu du département d’Étimboué, son nom résonne comme celui d’un fils du terroir qui a su dépasser le cercle étroit de sa communauté pour s’imposer dans les débats nationaux. Figure de proue de la société civile gabonaise, Georges Mpaga s’apprête désormais à franchir une étape supplémentaire : porter, dans les urnes, les revendications des siens.
Depuis plus d’une décennie, Georges Mpaga mène un combat acharné contre les dérives de l’industrie pétrolière et ses conséquences sociales et environnementales. À travers le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance (ROLBG), qu’il préside, il a multiplié rapports et alertes sur les pollutions attribuées à la compagnie Perenco dans le Nkomi et les lagunes environnantes. Ses enquêtes, souvent relayées par la presse internationale, ont contribué à exposer un paradoxe criant : dans une région riche en ressources, les habitants vivent au quotidien les stigmates de l’exploitation pétrolière sans en percevoir les dividendes.
Cette réputation d’« enquêteur des pollutions » lui a conféré une audience singulière dans les villages et quartiers d’Étimboué, où attentes sociales et ressentiment face aux élites politiques se mêlent.
Une carrière institutionnelle
Nommé en 2023 Premier secrétaire au Conseil économique, social et environnemental (CESE), Mpaga a ajouté une dimension institutionnelle à son parcours militant. La fonction lui a permis d’acquérir une visibilité nationale, tout en conservant l’image d’un homme attaché à sa région d’origine.
Dans le sillage de la transition conduite par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, l’émergence de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) a ouvert de nouvelles perspectives. Le parti, proche de la présidence, a investi plusieurs personnalités issues de la société civile. Dans ce mouvement, Georges Mpaga a été désigné tête de liste dans son département d’Étimboué.
Une campagne au contact des populations
Depuis le lancement officiel de la campagne le 18 septembre 2025, Mpaga sillonne les cantons du Haut et du Bas-Nkomi. À Sainte-Anne, comme dans les villages de Congo-Gadjo ou d’Awandji, il a été accueilli avec ferveur, les habitants saluant la candidature d’un « enfant du pays ». À leurs côtés, il a multiplié les discours dénonçant la mauvaise gestion des conseils départementaux précédents, fustigeant les « éléphants blancs » et les écoles abandonnées, symboles d’un développement mal pensé et inachevé.
Aux côtés de Régis Onanga Ndiaye, candidat à la députation, Georges Mpaga promet de « rebâtir un Étimboué nouveau », où infrastructures, services sociaux et redistribution des richesses seraient enfin au rendez-vous.
Dans ses interventions, Georges Mpaga revendique aussi un héritage spirituel. Ancien séminariste, il cultive une image d’homme pieux et discipliné, que ses partisans présentent comme un gage d’intégrité dans un environnement politique encore miné par la méfiance.
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