À Mimongo, beaucoup s'inquiètent du climat politique actuel
Plusieurs heures après le rendu public des candidatures de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) aux élections législatives et locales du 27 septembre prochain par le secrétaire général, Mays Mouissi, grande a été la surprise pour plusieurs candidats investis de constater le retrait de leurs noms sur les listes. C’est le cas des candidats têtes de liste dans le département de L’Ogoulou, où, Gustave Lezin Boukandja investi en qualité de tête de liste pour la commune de Mimongo, a pure et simplement été retiré en faveur de Ferdinand Boundzanga. Même chose au département. Là-bas, c’est Cyril Byssiengou qui remplace Jean Remy Oscar Magnanga. Des manœuvres frauduleuses longtemps décriées, mais qui s’érigent désormais en pratiques légales à l’Union démocratique des Bâtisseurs.
À Mimongo, la situation est incompréhensible si bien qu’elle alimente les conversations. « Il y a lieu de s’interroger sur le chemin que veut emprunter le parti politique du président Oligui. Nous croyions avoir tourné la page du PDG et ses mauvaises pratiques. Mais hélas, ces mêmes pratiques sont reprises à l’UDB. Ce qui peut constituer un obstacle pour la marche et le bon fonctionnement du parti», a indiqué Charles, un jeune ressortissant de Mimongo.
En plus de dénoncer ces mauvaises manœuvres, beaucoup ne comprennent pas les raisons ayant conduit au retrait de ces candidats, pourtant considérés comme des poids lourds de la politique au niveau local. Investis sur la base des critères de sélection par le parti, comment peut-on remplacer des poids lourds par des poids plumes ? « Si c’est une erreur qu’on la corrige. Si c’est une manipulation frauduleuse, que les auteurs soient également identifiés et punis conformément aux statuts et règlements du parti. On ne peut pas cautionner ce que nous avons dénoncé hier», a poursuivi le même jeune.
Avant les investitures des candidats, l’UDB avait fixé les critères de sélection, lesquelles s’articulaient entre autres autour de la probité, de l’enracinement local et de la conformité administrative. Une ligne directrice qui vient d’être bafouée par les mains ‘’noires’’, puisque de ceux qui ont été frauduleusement investis, beaucoup sont des politiques en herbe, aucune base politique, aucune côte de popularité quand d’autres sont des repris de justice. Un climat politique tendu qui n’est pas sans risque d’attiser les tensions et de conduire l’UDB sous le pont de l’Ogoulou.
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