A-t-il encore conscience de la gravité des actes qu’il pose ? Se rend-t-il compte que sa gestion de la structure a plongé celle-ci dans une crise sans précédent ? Vissiblement non ! Jean-Delors Biyogue Bi Ntougou ne semble préoccupé que par « sa petite personne ». Au point que le mercredi 11 juin, l’actuel directeur général de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire ( AGASA), a organisé une conférence de presse pour tenter de vanter ses mérites et présenter à l’opinion un bilan élogieux de sa gestion. Sauf que ce bilan flatteur est à des années lumière de la réalité.
L’analyse à chaud de cette conférence de presse relève plutôt d’ une méconnaissance générale des normes et règles administratives de notre pays par Jean-Delors Biyogue Bi Ntougou. Ce dernier a semble-t-il oublié que L’AGASA est un établissement public placé sous tutelle technique du ministère en charge de l’Agriculture, mieux que L’AGASA dispose d’ un conseil d’administration. Par conséquent, la vision stratégique de l’AGASA aurait dû être présentée en conseil d’administration et non en conférence de presse. Ce n’est pas du ressort de la presse ou du grand public d’évaluer la pertinence du plan stratégique, mais plutôt aux administrateurs qui composent le conseil d’administration. Une méconnaissance des textes d’autant plus surprenante pour un homme qui clame partout être attaché au respect des textes. Un respect des textes à géométrie variable et à tête chercheuse.
A travers cette conférence de presse, le Dr Jean-Delors BIYOGUE BI NTOUGOU a clairement démontré qu’il est à l’origine des dysfonctionnements majeurs qui affectent actuellement l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (AGASA). Il a déclaré avoir eu besoin d’un délai de trois mois, qu’il qualifie de « mandat intermédiaire ou transitoire » pour s’acclimater à ses fonctions. Cette déclaration est d’autant plus surprenante qu’il occupait déjà le poste de Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’AGASA et qu’en tant que Président du Conseil d’Administration, il avait lui-même élaboré un plan stratégique qu’il avait ventilé à l’ensemble des responsables administratifs sans passer par le DG de l’époque Madame Alia Maeva BONGO ONDIMBA ép. MAGANGA MOUSSAVOU. Ce plan stratégique avait été jugé par l’ensemble du personnel incohérent et inadapté à la situation de l’AGASA.
Rappelons que le Dr BIYOGUE, aujourd’hui Directeur Général, avait publiquement affirmé, lors d’une réunion avec les agents, avoir rédigé un mémo critiquant la gestion de son prédécesseur, y dénonçant les dérives et proposant des solutions concrètes. Force est de constater que ces mêmes solutions n’ont jamais été mises en œuvre depuis sa prise de fonction.
Il dit dans ses propos avoir amorcé le recrutement de plusieurs agents. Mais ce qu’il omet de dire c’est que près de 80% des agents recrutés sont en inadéquation avec les corps de métiers de l’AGASA. Près de 60 agents recrutés ne correspondant pas aux besoins réels de l’AGASA. Attestant d’une politique de recrutement basée sur le copinage.
En abordant la question de la formation des agents, Jean-Delors Biyogue Bi Ntougou n’a pas dit pas aux médias que les personnes recrutées par lui ne sont pas habilitées pour effectuer les missions d’inspection et de contrôle sanitaires et phytosanitaires. D’ailleurs, pour pallier cette difficulté, il a entrepris de former ces derniers aux Bonnes Pratiques d’Hygiène (BPH). L’homme pense qu’une formation de 3 heures dans une salle suffit à faire d’un diplômé en ressources humaines un Inspecteur habilité… Que personne ne s’y méprenne, ce monsieur est passé maître dans l’art de faire illusion.
La dette sociale s’envole
Entre 2019 et 2023, sous la direction de Mme Alia MAGANGA MOUSSAVOU, l’AGASA a réussi à apurer une dette sociale laissée par son prédécesseur de 600 millions de francs CFA. Sous le Directeur Général actuel cette dette autrefois épurée est de l’ordre de 900 millions, si on s’en tient à sa conférence de presse. A-t-il payé les cotisations sociales du personnel depuis son arrivée ? La réponse est NON.
En 2024 en tant que PCA, il a fait adopter un budget de 4 milliards. Au terme de l’exercice, l’AGASA n’a recouvré que 2,6 milliards de FCFA. Pour 2025, il récidive avec un budget de 4,6 milliards de FCFA alors qu’il n’y a eu aucune réforme structurelle, organisationnelle ou fonctionnelle. Pourquoi ne pas prendre ces 1,4 milliard demandé dans son budget prévisionnel 2025 ?
S’agissant des véhicules, entre 2023 et 2024, l’agence s’est dotée de 11 véhicules de terrain et de 3 bus, renforçant ainsi ses capacités logistiques. Ces véhicules ont tous été achetés par Mme Alia Maganga Moussavou.
En 2024, avant son départ de l’AGASA, cette dernière a acheté deux pick-up et un véhicule Starlet, qui se sont ajouté à cette flotte existante, portant le nombre total à 17 véhicules. Cependant, à son arrivée, le Directeur Général actuel a pris la décision de vendre aux enchères la quasi-totalité de ces moyens roulants. Il ne reste aujourd’hui que cinq véhicules disponibles, comme il l’a lui-même reconnu en conférence de presse. Il faut souligner que ces véhicules ont été vendus dans la plus grande opacité, sans huissier ou autres. Aucune procédure administrative n’a encadré cette vente. Elle s’est faite par un Conseiller (Monsieur ONDIAS) sous la supervision du DG actuel.
( A suivre)
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