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Des gendarmes chez Me Eyué Békalé : Bilie By Nzé dénonce « une violation totale des lois » et en appelle à l’apaisement

IMG Alain Claude Bilie By Nzé appelle à l'apaisement.

L’ancien Premier ministre et président du parti Ensemble Pour le Gabon (EPG), Alain Claude Bilie By Nzé, s’est exprimé ce mercredi devant le cabinet de Me Gisèle Eyué Békalé pour dénoncer ce qu’il qualifie de « dérives graves contre l’État de droit » au Gabon. Réagissant à la présence de gendarmes dans les locaux de l’avocate, il a fustigé une « violation totale des lois et procédures » et exigé des explications claires sur les raisons de cette intervention.

 

Devenu chef de file de l’opposition après sa candidature à la présidentielle du 12 avril dernier, Bilie By Nzé a vertement critiqué ce qu’il considère comme une politisation excessive de la justice et une judiciarisation dangereuse de la vie publique. « La justice ne doit pas être un outil de règlement de comptes. Son instrumentalisation ne fait que l’affaiblir », a-t-il tempêté, rappelant l’importance du respect strict des usages et procédures, en particulier lorsqu’il s’agit d’un avocat, membre du Barreau du Gabon et de Paris.

 

Le président d’EPG a exhorté les autorités à faire preuve de sang-froid et de responsabilité dans un contexte déjà tendu, mettant en garde contre les conséquences imprévisibles de telles dérives et appelant à « ramener le calme dans le pays » et à préserver la sérénité nationale. « Le pouvoir peut brûler entre les mains. Il faut garder la tête froide », a-t-il averti.

Alain Claude Bilie By Nzé a également exigé que Me Eyué Békalé recouvre pleinement sa liberté de mouvement et que toute éventuelle procédure engagée à son encontre respecte scrupuleusement les règles en vigueur, notamment en impliquant le Barreau. « Sinon, ce n’est plus un État de droit », a-t-il martelé, prévenant que les responsables actuels « devront en répondre devant l’Histoire ».

Soupçons sur la fuite des vidéos des auditions

Pour rappel, Maître Gisèle Eyué Békalé, avocate de Sylvia et Nourredin Bongo, ne s’est pas présentée ce mercredi à la convocation pour audition à la Direction générale des recherches (DGR), tandis que son cabinet aurait été perquisitionné la veille, selon des sources concordantes.

Selon la clameur populaire, elle serait à l’origine de la fuite des vidéos, devenues virales sur les réseaux sociaux, montrant les auditions de ses clients dans les bureaux des juges d’instruction. Une accusation que dément fermement la principale intéressée, tout comme ses clients, qui affirment avoir eux-mêmes réalisé ces vidéos à l’aide d’une paire de lunettes intelligentes, dotées d’une caméra incorporée.

Libérés provisoirement le 12 mai dernier pour « raisons de santé », Sylvia et Nourredin Bongo vivent désormais en exil à Londres, après vingt mois d’incarcération. Ils restent poursuivis depuis septembre 2023 pour une série de chefs d’accusation, parmi lesquels : détournement de deniers publics, faux et usage de faux, corruption active, blanchiment de capitaux, usurpation de titres, recel et association de malfaiteurs.

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