Au Gabon, le Comité national olympique (CNOG) semble avoir inventé une nouvelle discipline : le lancer de communiqués judiciaires. Dernière victime en date : Florine Meynadier épouse Tchoua, ex-directrice du programme Sport-Études, qui a simplement annoncé sa démission le 17 septembre 2025. Une déclaration sobre, sans accusation, sans scandale, juste un constat : « Il ne m’était pas possible d’exercer mes fonctions sans compromission. » Rien de scandaleux… si ce n’est que le CNOG y a vu un affront personnel digne d’un duel à l’épée.
Le lendemain, communiqué tonitruant à l’appui, le comité menaçait de saisir la justice pour diffamation. Diffamation ? Mais sur quoi ? Sur un post clair et poli, qui ne met en cause personne ? Les internautes, eux, n’ont pas attendu longtemps pour transformer ce qui devait être un simple communiqué en une avalanche de moqueries et de critiques virulentes.
Et comme si ce spectacle ne suffisait pas, la rébellion est venue de l’intérieur. Olivia Ntoutoume Mauwa, vice-présidente du Comité exécutif, a publiquement désavoué le communiqué, le qualifiant d’inopportun et maladroit, et dénonçant des méthodes « autoritaires » et « toxiques ». Traduction : le CNOG s’est tiré une flèche olympique dans le pied devant spectateurs et caméras.
Le tableau est clair : alors que Florine Meynadier prône intégrité et transparence, le CNOG brandit menaces et intimidations comme on brandirait une médaille en chocolat. Plutôt que de réfléchir à la gestion interne, à l’éthique et à la cohésion, l’institution choisit la voie du tribunal et de la confrontation publique.
Le sport, cet idéal de dépassement, de fair-play et de solidarité, semble avoir été relégué au second plan. À sa place : la course effrénée à l’ego et au prestige, où chaque communiqué maladroit devient un « coup » que le CNOG croit victorieux. Spoiler : le public, lui, vote déjà contre. Bref, au Gabon, le CNOG a décidé que la discipline phare de l’année serait… l’auto-sabotage. Et sur ce terrain-là, il est indiscutablement champion toutes catégories.
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