Rumeurs malsaines à la CNAMGS : Nadia Cristelle Koye, n’a jamais été interpellée ni enfermée au B2

Nadia Cristelle Koye, actuelle directrice générale de la Cnamgs.

La directrice générale de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), Nadia Cristelle Koye, n’a jamais été interpellée ni enfermée au B2, service de contre-ingérence militaire. C’est ce qu’affirme Bordenav Haviny Obame, secrétaire général du Syndicat national des agents de la CNAMGS (SYNA-CNAMGS), dans un entretien accordé à L’Aube.

« Il s’agit d’une information sans fondement », tranche le syndicaliste, avant de s’interroger sur « l’acharnement contre cette dame qui ne fait que son travail ». Et de préciser : « La ficelle est trop grosse pour passer. La vérité est que Madame le directeur général continue son travail sans aucune inquiétude ».

Cette rumeur s’était propagée sur les réseaux sociaux à la suite de l’interpellation de plusieurs collaborateurs de Mme Koye par les services spéciaux, suite à un cambriolage dans les locaux de la CNAMGS. Les voleurs présumés ont emporté le disque dur d’un ordinateur contenant des informations sur le fichier des salaires des agents.

« Les auteurs de ce ridicule forfait sont soit des idiots, soit des apprentis sorciers », ironise le syndicaliste, soulignant que toutes les données de la CNAMGS sont conservées sur plusieurs serveurs sécurisés. « L’enquête est en cours et nous ne pouvons pas nous substituer aux enquêteurs concernant les réels motifs de ce cambriolage », ajoute-t-il.

Si l’affaire du disque dur est désormais clarifiée, le climat au sein de l’institution reste tendu. « Un climat délétère prévaut actuellement à la CNAMGS. Il était déjà fragilisé depuis de nombreuses années sous le règne de Séverin Anguilet. À son départ, puis à l’arrivée d’Audrey Chambrier, une trêve sociale de trois ans avait été signée entre les agents et la direction générale. Aujourd’hui, les événements actuels ne favorisent pas une réelle entente entre les deux parties », explique Bordenav Haviny Obame.

Le syndicat a donc décidé de rencontrer le ministre de tutelle pour tenter de renouer le dialogue social. « Nous profitons de cette interview pour déclarer haut et fort que le personnel de la CNAMGS n’en peut plus de ce climat asphyxiant, imposé à madame le DG ainsi qu’au personnel », conclut-il.

Créée par ordonnance le 21 août 2007, la CNAMGS compte plus d’un million d’assurés et a pour missions principales la couverture maladie de l’ensemble de la population gabonaise, la gestion du régime obligatoire d’assurance maladie et la prise en charge des évacuations sanitaires.