Les deux camps se livrent une bataille qui débouchera inéluctablement vers la mort de cette formation politique. Avec la réapparition d’Ali Bongo sur la scène politique et la nomination d’Ali Agbar Onanga comme secrétaire général du Parti démocratique gabonais ( PDG), l’ex parti des masses vient de plonger, le corps entier, dans une situation de bicéphalisme. Un parti, deux présidents, deux secrétaires généraux et un siège objet d’une vive dispute.
Chacun camp revendique la légitimité, en appelle à la mobilisation des militants et surtout procède à l’ investiture de ses candidats pour les prochaines élections législatives et locales. Le PDG tendance Blaise Louembe, convaincu d’être l’aille légitime, vient de rendre publique ses candidatures alors qu’aux dernières nouvelles, Ali Agbar Onanga prépare les siennes. Dans un tel contexte, il ne sera pas surprenant de retrouver sur les mêmes circonscriptions électorales, deux candidatures différentes pour le même PDG.
Une situation face à laquelle les autorités n’auront pas d’autres choix que d’invalider les candidatures. Une logique au regard du code électoral qui interdit toute forme de bicéphalisme au sein des partis politiques légalement reconnus. Cette exigence découlerait du souci de garantir la clarté de la représentation politique, la stabilité des organes dirigeants, ainsi que la sécurité juridique du processus électoral.
Le Code électoral, dans sa logique d’encadrement rigoureux des partis politiques, subordonnerait la participation électorale à la preuve d’une direction unique, régulière et légalement constituée. Un parti en situation de bicéphalisme non tranché à la date de clôture du dépôt des candidatures pourrait voir toutes ses listes rejetées par le Ministère de l’Intérieur.
Percevant le péril, Blaise Louembe a récemment tenté une pirouette en excluant du parti « les semeurs de troubles ». Ali Agbar Onanga Y’Obegue, Francis Nkea Nzigue, Arthur Benga Ndjeme, Noé Mesmin Kondodo et Sylvestre Zue Ndoutoumou ont été tous invités à plier bagages. Sauf que la manœuvre d’exclusion s’est soldée par un échec. Ali Bongo a, en tant que Président distingué camarade, invalidé toutes les décisions prises par ce bureau illégal et illégitime. Le charivari est désormais tel que pour la préservation de la paix et la quiétude dans le pays, le ministère de l’Intérieur devra, au plus vite, siffler la fin de la récréation.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires