Bagarre de chiffonniers au PDG : « le siège du PDG n’est pas la propriété privée d’Ali Bongo…mais l’œuvre du président fondateur Omar Bongo… »

Le siège du PDG au quartier Louis dans la commune de Libreville.

Le spectacle affligeant auquel l’on assiste au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG) s’apparente à un véritable grand bazar où deux factions rivales s’affrontent à coups de déclarations explosives et de manœuvres musclées pour revendiquer l’héritage d’un parti cinquantenaire.

Cette guerre de paternité, inédite dans l’histoire de cette formation politique, soulève la question de l’occupation du siège du parti à Louis. D’autant qu’Ali Bongo, en se gargarisant de  son statut de Distingué camarade,  a demandé à la faction que dirige Blaise Louembe et Angélique Ngoma de libérer les bureaux à Louis pour que s’installe Ali Agbar Onanga, le Secrétaire général qu’il a récemment désigné.

Il n’en fallait pas plus pour que certaines voix au sein de l’ex parti de masses réagissent  pour  affirmer que   le siège du parti n’est nullement la propriété privée d’Ali Bongo mais l’œuvre Président du Fondateur, feu  Omar Bongo Ondimba.  «  C’est sous le magistère de Faustin Boukoubi qu’a été imaginé, conçu et érigé le siège du PDG. Ce bâtiment, aujourd’hui au cœur des tensions, n’est pas qu’un simple édifice administratif : il porte une mémoire, celle du  Président Fondateur Omar BONGO ONDIMBA. Lequel qui avait personnellement chargé son dernier Secrétaire général de redonner une âme au parti par l’édification d’un siège digne de ce nom », révèle  un hiérarque du PDG qui a choisi de témoigner sous couvert de l’anonymat.

Et la même source de s’interroger : «  quand le Distingué Camarade Président  donne mandat à Ali Akbar Onanga Y’Obegue de prendre possession des biens et locaux du parti à compter du 14 mai 2025 (date indiquée dans la lettre d’Ali Bongo ndlr), une question légitime se pose : ont-ils seulement conscience de l’histoire de ce lieu qu’ils prétendent réquisitionner ? Car ce bâtiment n’est pas neutre,  il est le fruit d’un projet ambitieux, financé en amont par  une entreprise locale. Laquelle entreprise  attend toujours que la dette contractée pour la construction du siège soit totalement  remboursée. »