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Investiture imminente, ménage express : le CTRI vide ses tiroirs… et ses anciens soldats

IMG Le CTRI c'est terminé !

À quelques heures de son intronisation officielle comme Président élu, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema semble avoir sorti le balai républicain. Et pas un balai ordinaire, non : un modèle à poils durs, spécial "Transition terminée". Le communiqué n°072 du CTRI est arrivé comme un uppercut dans la douce torpeur institutionnelle : certaines têtes tombent, d'autres glissent discrètement hors cadre. On ne dit plus "merci", on agit. En silence. Avec une élégance militaire toute gabonaise.

 

Exit les compagnons du 30 août…

Séraphin Moundounga, ex-président du Conseil Économique, Social et Environnemental de la Transition, mis à la touche. Judes Rapontchombo, Délégué spécial de Libreville, débarqué. Et pour faire bonne mesure, quelques députés de la Transition également remerciés sans chichi. Leurs noms rayés au marqueur sur le grand tableau blanc du CTRI, remplacés par d’autres, sûrement plus dociles, moins historiques, plus utiles à la stabilité post-électorale. Question à dix milliards de francs CFA : ont-ils été remerciés pour service rendu, ou discrètement recyclés hors caméra ?

 

La Transition, c’est fini : place à la "Gouvernance-qui-sait"

L’heure n’est plus à la collégialité ni à la réparation historique. Fini le Comité des Justes de la nuit du 30 août 2023. Place à la version présidentielle du CTRI, recentrée, verrouillée, épurée. On fait le tri dans les visages trop visibles, dans les ambitions latentes, dans les "historiques" qui pourraient avoir la tentation de se croire co-propriétaires de la Transition. Le message est clair : "Un seul Général à bord, et c’est moi."

 

Un parfum de purge feutrée ?

Rien d’illégal, bien sûr. Juste un timing troublant. Quelques jours avant l’investiture, ce ménage donne le ton. Pas de rupture, mais une réorganisation chirurgicale. Pas de procès public, mais une mise au placard méthodique. Il faut laisser place nette avant les grands discours, les drapeaux, les coups de canon et les visites de courtoisie des partenaires internationaux.

 

Récompense ou relégation ? L’avenir nous le dira.

Les anciens du CTRI feront-ils l’objet d’un recyclage doré dans des ambassades de luxe ou de "hautes fonctions techniques sans visibilité publique" ? Ou seront-ils envoyés au purgatoire administratif avec comme seule consolation une carte de visite à jour ? L’histoire tranchera.

 

Mais une chose est sûre : dans ce théâtre transitionnel, le rideau tombe sans salve d’applaudissements. La mise en scène est nette, froide, implacable. À Libreville, les observateurs murmurent : "Le CTRI était un collectif. Il devient une silhouette." Et pour ceux qui rêvaient d’une Transition inclusive jusqu’au bout : désolé, le générique est lancé, les crédits tournent. Le film est terminé. Maintenant, place au régime officiel.

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