On croyait la présidentielle terminée, les bulletins rangés, les affiches arrachées… mais non : la guerre des comptes vient tout juste de commencer. Dans une sortie au vitriol, le président du Large Rassemblement Arc-en-ciel, Stéphane Germain Iloko, a décidé de ruer dans les brancards institutionnels. Objectif ? Dénoncer un flou juridico-politique que même un huissier équipé d’une boussole constitutionnelle ne saurait éclaircir.
En déposant ses comptes de campagne au greffe de la Cour des comptes, Iloko a voulu faire figure de bon élève. Mais comme souvent dans les écoles de la République, les règles du jeu changent selon le bulletin météo politique. Formulaire inconnu au bataillon législatif, absence de financement public, menaces d’inéligibilité… un cocktail explosif que le candidat n’a pas hésité à qualifier de « manœuvre politique évidente ».
Élections au Gabon : tout sauf une science exacte
« Comment demander des comptes sur des fonds que vous n’avez jamais versés ? », s’interroge-t-il, en visant clairement un État plus prompt à exiger qu’à soutenir. Et que dire de la Cour constitutionnelle, que le docteur accuse d’être « incapable » de s’accorder avec le ministère de l’Intérieur sur la simple existence d’un formulaire ? Un détail, certes. Mais dans la République post-30 août, même les détails deviennent des trappes juridiques.
Bilie-By-Nze en ligne de mire… sans le nommer (ou presque)
Dans son réquisitoire, Iloko distribue aussi quelques uppercuts bien sentis à son ancien camarade d’Ensemble pour le Gabon, Alain-Claude Bilie-By-Nze, qu’il accuse d’avoir joué double jeu : accepter de participer à une élection piégée, puis refuser d’en assumer les conséquences sous prétexte de financement privé.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires