Il n’est pas à la hauteur de la tâche pour laquelle il a été nommé. Le temps et surtout les abus d’autorité de cet homme ont vite fait de démontrer que la nomination de Sévérin Anguillé à la tête de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) fut une erreur de casting. La gestion de cette entité par l’ex chargé d’affaires du groupe Colina est une catastrophe au point que les agents en sont à regretter l’époque de Michel Mboussou ou de Renaud Allogho Akoué.
En quasiment trois ans, Anguille a transformé la Cnamgs en une citadelle où il n’est tolérée la moindre contestations ou revendications. Les agents qui ont récemment décidé d’aller en grève viennent d’en payer les frais. Puisque le « tout puissant DG » a décidé de suspendre leurs contrats de travail en plus de leur interdire l’accès aux bus et au siège de l’entreprise. Ce, au prétexte que la grève menée par les agents serait illégale. « Les agents qui ont vu leurs contrats suspendus du fait de leur participation à la grève ne sauraient avoir accès aux bus et aux sites, conformément aux termes des dispositions de l’article 69 de la loi n°22/2023 du 19 novembre portant code du travail », relève Anguille dans une note en date de ce mardi 20 juin.
Une décision inique qui suscite la levée des boucliers des agents syndiqués. Lesquels rappellent que la décision d’entrer en grève découle de l’absence de réponses au cahier de charges posé sur la table d’Anguillé depuis près d’un mois. Au point que les agents n’ont cessé de fustiger le mépris et l’arrogance du directeur général qui, au lieu d’apporter des solutions aux points de revendications contenus dans le cahier de charges, a tenté de reporter les discussions sur ces revendications à la tenue du prochain conseil d’administration.
Pire, les leaders syndicaux soulignent que depuis l’arrivée d’Anguille à la tête de la Cnamgs, les carrières des agents sont bloquées. « Les reclassements des agents, point important dans l’évolution des carrières, sont curieusement gelés » fustige un responsable syndical. Non sans évoquer le fait que les avantages dédiés aux agents, notamment l’acquisition des parcelles et les crédits automobiles ne soient pas mis en oeuvre.
Or, « un budget de 200 millions de Fcfa est voté pour l’acquisition des parcelles de terrain en faveur des agents. En plus de ce budget, une autre enveloppe de 512 millions de Fcfa est prévue pour des crédits automobiles», pestent les membres du syndicat. Les agents qui sont décidés à aller au bras de fer en appellent désormais au départ d’un directeur général « incompétent » et « arrogant ». Chaud devant !
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