Chose promise, chose due. Ce mercredi 1 octobre 2025, les agents de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) ont tout arrêté pour entamer un mouvement de grève générale illimitée. Le parking des locaux de l’AGASA a été immédiatement pris d’assaut par les agents qui n’en peuvent plus de la gestion scabreuse de Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, l’actuel directeur général.
Les agents dénoncent, entre autres, les recrutements familiaux, les affectations arbitraires, le népotisme, la création des directions et services pour positionner les parents, amis et connaissances du directeur général, la promotion d’agents corvéables, les rétrogradations arbitraires, les affectations des ressources financières aux dépenses non prévues au budget et le non paiement des fournisseurs.
Pis, le syndicat national des travailleurs de l’AGASA fustige l’obstination de Jean Delors à ne pas mettre en application les résolutions issues de la commission du comité Paritaire/dialogue social d’août dernier pourtant présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture ( ministère de tutelle). Non sans s’offusquer de la confiscation du bus de transport par un membre de son cabinet.
Désormais dépassé par la crise, Jean Delors tente d’éteindre la contestation en menaçant de couper les salaires des grévistes tout en les accusant de prendre en otage la structure. Il n’en fallait pas plus, pour que certains leaders syndicaux lui rappellent qu’il est très mal placé pour parler de la violation du dialogue social : « vous nous accusez de violer le dialogue social, pourtant vous avez violé vous-même le protocole d’accord de négociation que vous avez signé avec le syndicat devant la tutelle. »
Népotisme et soupçons de malversations
Et comme si tout ceci ne suffisait pas. Au cœur de cette guerre ouverte, les partenaires sociaux déballent sur la place publique des dossiers susceptibles d’attirer l’attention des services judiciaires face à ce qui s’apparente à des détournements de fonds : « vous avez pris une décision qui dépouille la direction des inspections pour la délégation provinciale de l’Estuaire en violation des textes en vigueur. (…) Vous faites les inspections avec des stagiaires école, sans aucune traçabilité des fonds par le trésor public installé au siège. Pourquoi garder toutes les décisions entre vos mains, surtout sur les inspections ? Qu’est-ce qui se cache derrière ? », interroge un des membres du Synata.
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