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Economie : Comment Henri Claude Oyima met fin aux réseaux d’enrichissement dans l’administration publique

IMG Henri Claude Oyima , ministre d'Etat en charge de l'Economie, du Budget et des Participations.

Henri Claude Oyima, jadis grand manitou des finances privées, est aujourd’hui en train de signer un scénario inédit dans la République : celui du ministre qui pense qu’un État peut et doit se gérer comme une entreprise. Va-t-il y arriver dans un pays où des hauts responsables conçoivent l’administration publique comme  un buffet où l’on « bouffe » à  volonté.

 

Et, à en croire les cris d’alarme dans les couloirs des ministères, le buffet vient de fermer. Brutalement. Plus de champagne budgétaire, plus de petits fours exonérés, plus de dessert fiscal. Le maître d’hôtel Oyima vient de jeter la nappe, comptabiliser les assiettes sales et demander la note.

Baux administratifs : les fonctionnaires bailleurs font la grimace

En ligne de mire : d’abord ces hauts fonctionnaires devenus bailleurs de l’État, payés rubis sur l’ongle pendant que les PME locales crient famine. Des agents publics qui font fortune grâce à des loyers payés par leurs propres services ? Cela s’appelle du conflit d’intérêt ailleurs. Ici, ça s’appelait « habitude ». Mais voilà que le ministre leur met une torche sous les pieds : vérification des contrats, révision des montants, audit des bénéficiaires. Résultat : ambiance morose dans les ministères, où certains rêvent désormais d’un exil fiscal… en RDC.

 

Dividendes fantômes et caisses bien pleines (mais pas pour le Trésor)

Autre trouvaille du ministère Oyima : l’État gabonais, fier détenteur de parts dans 165 entreprises, encaisse à peine 0,4 % de retour sur investissement. Même un escargot au chômage ferait mieux. Et le plus drôle (ou le plus tragique), c’est que ces dividendes sont savamment dissimulés dans des entités annexes FGIS, Caisse de dépôt et consignation qui, elles, sont aussi en déficit. C’est donc un État qui investit sans retour, place l’argent hors de portée du Trésor public, puis emprunte à taux fort pour payer les salaires. Du vaudou économique.

 

Les trois catégories d’Oyima : essentielle, importante, inutile

Le ministre ne veut plus entendre parler de dépenses « par affinité ». Désormais, tout passe par un filtre froid : essentiel, important, accessoire. Une méthode logique, mathématique, mais politiquement explosive. Car qui détermine qu’un voyage d’étude en Belgique sur les marais urbains est accessoire ? Pas le directeur qui y va, en tout cas.

Pire encore : les missions, désormais, ne seront remboursées qu’au prorata réel des jours effectués. Une hérésie, pour ceux qui avaient fait de la mission fictive un art de vivre. Résultat : les agences de voyage pleurent, les fonctionnaires crient, les comptes publics... respirent.

 

Quand le sérieux devient subversif

Dans une République où la gestion prudente des finances est vue comme de la trahison envers les copains, Henri Claude Oyima fait figure d’extraterrestre. Un technocrate qui veut appliquer les règles de bonne gouvernance dans un système fondé sur la connivence. Autant dire qu’il s’est assis sur une fourmilière avec un mégaphone.

Mais peut-être est-ce justement ce dont le pays avait besoin : un homme que la peur du scandale n’effraie pas, que les lobbys n’achètent pas, et que les injonctions politiques laissent froid. Pour le moment. Car dans la jungle gabonaise, même les fauves finissent par se fatiguer... ou par être dévorés.

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7 Commentaires

Minkoue alphonsine - Jun 20, 12:25

Wait and see nous prions pour qu il y arrive car le pays a besoin de ce genre d'homme qui malheureusement sont parfois incompris quant il amène des réformes de changement.Qu'on le laisse travailler et je suis sur que nous sortirons de là par la grande porte et le Gabon retrouvera ses lettres de noblesse bonne chance à Monsieur Henri Claude Oyima .

Moumabik - Jun 20, 12:45

Que cette planification perdure en y mettant des stratégies et des méthodes qui vont profiter au pays.

Iad MBINAT - Jun 20, 19:59

Ayant une idée de la perspicacité de l’homme , je pense qu’il a tous les leviers pour atteindre ses objectifs, il reste simplement que dans toutes les administrations ce sont les hommes qui en font la contenance afin que le contenu soit exprimer en résultats. N’ayons pas peur d’affirmer sans gants ,Oui nos régies financières sont truffés de mafieux et cela depuis plusieurs années , si l’arrivée de HCO à tête de cette administration peut faire mentir l’opinion publique sur l’image plutôt négative du comportement déviant de certains fonctionnaires, ,alors que la suite lui soit pleine de courage et d’encouragements. Plein succès Sir HCO.

EMBONI Joel - Jun 20, 20:01

Certes les réformes sont souhaitables, mais il y'a bien des baux commerciaux qui sont légaux et dont l'Etat ne paie pas depuis près de 3,;4 ans , comment faire. Qu'il règle ces baux. À cette allure on va mettre les agents de l'État occupants ces maisons dehors.

Iad MBINAT - Jun 20, 20:03

Ayant une idée de la perspicacité de l’homme , je pense qu’il a tous les leviers pour atteindre ses objectifs, il reste simplement que dans toutes les administrations ce sont les hommes qui en font la contenance afin que le contenu soit exprimer en résultats. N’ayons pas peur d’affirmer sans gants ,Oui nos régies financières sont truffés de mafieux et cela depuis plusieurs années , si l’arrivée de HCO à tête de cette administration peut faire mentir l’opinion publique sur l’image plutôt négative du comportement déviant de certains fonctionnaires, ,alors que la suite lui soit pleine de courage et d’encouragements. Plein succès Sir HCO.

Iad MBINAT - Jun 20, 20:03

Ayant une idée de la perspicacité de l’homme , je pense qu’il a tous les leviers pour atteindre ses objectifs, il reste simplement que dans toutes les administrations ce sont les hommes qui en font la contenance afin que le contenu soit exprimer en résultats. N’ayons pas peur d’affirmer sans gants ,Oui nos régies financières sont truffés de mafieux et cela depuis plusieurs années , si l’arrivée de HCO à tête de cette administration peut faire mentir l’opinion publique sur l’image plutôt négative du comportement déviant de certains fonctionnaires, ,alors que la suite lui soit pleine de courage et d’encouragements. Plein succès Sir HCO.

Iad MBINAT - Jun 20, 20:03

Ayant une idée de la perspicacité de l’homme , je pense qu’il a tous les leviers pour atteindre ses objectifs, il reste simplement que dans toutes les administrations ce sont les hommes qui en font la contenance afin que le contenu soit exprimer en résultats. N’ayons pas peur d’affirmer sans gants ,Oui nos régies financières sont truffés de mafieux et cela depuis plusieurs années , si l’arrivée de HCO à tête de cette administration peut faire mentir l’opinion publique sur l’image plutôt négative du comportement déviant de certains fonctionnaires, ,alors que la suite lui soit pleine de courage et d’encouragements. Plein succès Sir HCO.


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