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Politique

TSOUMOU vs OSSIMANE : le duel des Associations ou la divulgation d’une stratégie manquée ?

IMG Aurélien Nguema ( au centre) principale personnalité de l'association Ossimane.

Depuis plusieurs semaines, une guerre de position se déploie sur les réseaux sociaux entre deux associations gabonaises, TSOUMOU et OSSIMANE, qui se revendiquent toutes deux comme des soutiens de la transition conduite par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema. Bien qu’elles poursuivent un objectif similaire promouvoir la politique du président et défendre ses réformes la forme que prend cette rivalité ne manque pas d’interroger. Sur fond de querelles territoriales, d’égo surdimensionné et de stratégies contradictoires, ce conflit soulève plusieurs questions sur l’avenir de l’engagement associatif dans le pays et sur la capacité des acteurs à dépasser les divisions personnelles au service d’un intérêt supérieur.

 

Les Acteurs du Conflit : Deux Associations aux Histoires Contradictoires

 

Le premier camp, TSOUMOU, s’inscrit dans la durée. Avec plusieurs années d’existence et un ancrage géographique dans le Haut-Ogooué, cette association se targue d’une longue expérience et d’une certaine légitimité sur le terrain. Toutefois, cette ancienneté semble parfois se transformer en un poids, avec une tendance à revendiquer une place exclusive dans le soutien au président Oligui Nguema. Le discours adopté par ses représentants sur les réseaux sociaux, souvent perçu comme paternaliste et exclusif, laisse entendre que seule cette association détient la clé pour promouvoir les réformes et incarner l’unité nationale.

 

De l’autre côté, OSSIMANE, plus jeune et plus dynamique, cherche à se faire un nom dans un paysage associatif dominé par TSOUMOU. Son ancrage dans la province du Grand Nord, chez le père du président, confère à cette organisation un capital symbolique fort, bien qu’il n’atteigne pas encore l’envergure de son prédécesseur. OSSIMANE semble se définir comme un acteur de rupture, prêt à secouer l’ordre établi et à proposer de nouvelles idées. Cependant, sa stratégie semble se concentrer davantage sur la critique de TSOUMOU que sur la valorisation de ses propres actions concrètes.

 

Le Conflit : Une Question de Compétition ou de Divulgation d’Intérêts Contradictoires ?

L’une des grandes énigmes de ce conflit réside dans la nature même de la rivalité entre les deux associations. Si les objectifs affichés par TSOUMOU et OSSIMANE sont en théorie identiques soutenir la transition en cours  la forme qu’ils prennent semble davantage nourrie par des préoccupations de pouvoir et de positionnement que par un véritable engagement pour les réformes. Dans cette guerre des réseaux sociaux, où chacun revendique la supériorité de sa vision et de son action, il devient difficile de distinguer les vrais enjeux de la politique nationale de la simple course à la reconnaissance publique.

 

Les publications et vidéos qui circulent abondamment sur Internet illustrent ce phénomène : des messages parfois contradictoires, des attaques personnelles et des mises en avant des égaux respectifs des leaders des deux associations. Si l’on s’en tient à ces échanges, le message politique du président semble être relégué au second plan, tant chaque camp semble davantage préoccupé par sa propre légitimité que par le soutien à la cause nationale. Cette situation fait naître un malaise légitime : pourquoi des associations censées soutenir une transition démocratique se laissent-elles emporter par des rivalités internes aussi stériles ?

 

Il serait peut-être utile que TSOUMOU et OSSIMANE prennent exemple sur cette approche : l’efficacité sur le terrain, la création de liens solides avec les citoyens, et la capacité à traduire les réformes présidentielles en actions concrètes. Au lieu de se perdre dans une guerre de déclarations et de démonstrations de force, ces deux associations auraient tout à gagner en collaborant et en mettant leurs efforts en commun, plutôt qu’en se livrant à une compétition inutile.

 

Une Guerre D’ego au Détriment de la Transition

Le conflit entre TSOUMOU et OSSIMANE, aussi inutile qu’il soit, soulève des questions cruciales pour l’avenir du soutien associatif à la transition gabonaise. Alors que le pays traverse une période décisive de son histoire politique, il semble regrettable que les énergies soient gaspillées dans des querelles internes plutôt que dans la promotion de l’unité nationale et la consolidation des réformes engagées par le président Oligui Nguema.

 

Les associations doivent se rappeler qu'elles jouent un rôle clé dans la transition, non pas en tant qu’acteurs isolés, mais en tant que catalyseurs de changement au sein de la société. Leurs actions doivent être guidées par l’intérêt collectif et non par des ambitions personnelles. Espérons que, dans un avenir proche, TSOUMOU et OSSIMANE mettront de côté leurs différends et uniront leurs forces pour œuvrer véritablement à la réussite du projet national. Les Gabonais attendent de leurs leaders associatifs qu’ils soient des exemples de coopération et de responsabilité, et non des acteurs d’une guerre de position sans fin.

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