Trois personnes interpellées avec six pointes d'ivoire à Oyem

Les pointes d'ivoires saisies par les forces de l'ordre et de sécurité.

Le 25 avril dernier, une opération conjointe menée à Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, a permis l’arrestation de trois présumés trafiquants de faune en possession de six pointes d’ivoire entières. Cette opération a mobilisé les agents de la Direction de la Lutte contre le braconnage (DLCB) du ministère des Eaux et Forêts, la Direction provinciale des Eaux et Forêts du Woleu-Ntem, la Direction générale de Recherches (DGR) d’Oyem, avec l’appui de l’ONG Conservation Justice.

Les trois individus ont été arrêtés en flagrant délit alors qu’ils tentaient de vendre illégalement ces trophées d’éléphants, une espèce intégralement protégée au Gabon. La détention et la commercialisation d’ivoire sont strictement interdites par la législation gabonaise. L’opération a débuté avec l’interpellation de deux suspects, tous de nationalité gabonaise, surpris en pleine tentative de transaction. Conduit dans les locaux de la DGR pour interrogatoire, l’un d’eux a révélé l’identité du propriétaire de deux des six pointes saisies. Ce troisième suspect a été localisé puis arrêté à Ebeigne, un village situé à proximité d’Oyem.

Les trois hommes ont été déférés devant le parquet spécial de Libreville, avant de bénéficier d’une liberté provisoire. Une mesure exceptionnelle, car la majorité des trafiquants interpellés en flagrant délit au Gabon sont généralement placés sous mandat de dépôt. Rappelons que près de 80 % des personnes arrêtées pour trafic d’ivoire dans le pays sont condamnées à des peines de prison. Le procès des mis en cause est prévu pour le 9 mai 2025. Ils encourent jusqu’à dix ans d’emprisonnement, ainsi qu’une amende pouvant atteindre cinq fois la valeur de l’ivoire saisi, conformément aux articles 390 et 398 du Code pénal.

Les autorités gabonaises réaffirment, à travers cette opération, leur ferme engagement dans la lutte contre le trafic de faune sauvage et pour la préservation des ressources naturelles. Cette action illustre une fois de plus la volonté du ministère des Eaux et Forêts d’assurer une gestion durable et rigoureuse du patrimoine naturel du pays.