Il faut le voir parader devant les écrans ces derniers mois. Depuis sa nomination très controversée à la tête du Parti démocratique gabonais (PDG), Blaise Louembe joue à fond la carte de l’homme nouveau, à certain moment du moralisateur. Pourtant cet homme traine dans ses placards des « cadavres ».
Des affaires sombres qui témoignent du caractère inique et cynique du nouveau patron de l’ex parti au pouvoir. C’est notamment le cas de l’affaire Iriscom. Les ex agents de l’entreprise gabonaise de communication et de prestation de services sont laissés pour compte. 9 ans après que l’inspection du travail ait procédé aux calculs de leurs droits à la suite de la fermeture de l’entreprise, ces derniers n’ont toujours pas reçu le moindre centime. Une injustice qu’ils doivent aux mesquineries de Blaise Louembe.
Dans une lettre de relance, en date du 19 juillet 2023, le collectif exige que l’ex patron d’Iriscom International règle leurs droits tel qu’il s’était engagé : « Monsieur le Président, il vous souviendra que, en 2016 lorsque l’inspection du travail avait transmis les procès-verbaux de non conciliation au Tribunal de première instance de Libreville pour préserver votre image, vous nous avez demandé de retirer la plainte en nous assurant verbalement que vous alliez nous payer nos droits et nous nous étions excusés puis, vous avez réglé les honoraires de Maître Minko Mi Ndong notre avocat. », rappellent les ex agents.
Sauf que cet engagement n’était qu’une vaste opération de tromperie de la part de Louembe. Trois ans après, les ex agents ne verront pas la couleur de leur argent. C’en est trop, ils vont saisir un huissier de justice afin de notifier à Louembe « une sommation de payer leurs droits. » « En réponse aux dites sommations vous avez fait comprendre à l’huissier de justice que vous attendiez l’argent que l’Etat vous devait pour nous payer. Mais jusqu’à ce jour (près de quatre ans) se sont écoulés sans aucune suite » se désolent les ex agents.
Face au silence, à la suffisance et au mépris de Blaise Louembe, les agents ont récemment fait parvenir un courrier de dénonciation aussi bien au CTRI qu’à l’Assemblé nationale où Louembe siège en tant que député de la transition. Mais toutes ces correspondances sont restées, à ce jour, sans réponse.
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