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Révision de la liste électorale du 2 au 31 janvier : droit vers une présidentielle anticipée

IMG Les gabonais bientôt aux urnes.

Le Gabon semble prêt à relever un défi de taille : organiser une présidentielle anticipée dans un contexte où tout reste à réformer. L’arrêté ministériel signé le 26 décembre 2024 par Hermann Immongault, ministre de l’Intérieur, fixe la révision de la liste électorale du 2 au 31 janvier 2025. Mais derrière cette précipitation apparente, une question taraude les esprits : à qui profite vraiment cette course contre la montre ?

 

Pour une transition censée ramener la sérénité, on peut dire que les autorités ne manquent pas d’énergie. Avec une célérité rarement vue dans la gestion des affaires publiques, le gouvernement a mobilisé 181 commissions d’enrôlement, dont 158 sur le territoire national et 23 à l’étranger. À croire qu’après des mois de transition tranquille, l’urgence électorale est soudain devenue une priorité nationale.

 

Mais soyons sérieux une minute : organiser une révision électorale en un mois, avec des commissions censées collecter des données biométriques et gérer toute la logistique, c’est un peu comme vouloir construire un gratte-ciel avec des briques en papier mâché. Audacieux, mais risqué.

 

Un général qui souffle le chaud et le froid

 

Depuis son arrivée à la tête de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema joue les équilibristes. Tantôt rassurant dans ses discours sur la restauration des institutions, tantôt insaisissable dans ses intentions politiques. Mais aujourd’hui, les doutes s’effacent : il semble vouloir passer à l’étape suivante, avec ou sans consensus.

 

Les rumeurs sur sa candidature deviennent presque une évidence. Et pourquoi pas ? Après tout, un homme qui a "sauvé" le pays d’un système jugé corrompu mérite bien une récompense, non ? Et quelle meilleure récompense que de conserver les clés du palais ?

 

Pendant que les citoyens se précipitent pour s’inscrire sur les listes, les sceptiques pointent du doigt le timing. « Pourquoi maintenant ? », se demandent-ils. Mais la réponse est simple : qui contrôle le calendrier contrôle le jeu. Une liste électorale bien "optimisée" pourrait être l’arme secrète d’un scrutin aussi rapide que décidé d’avance.

 

Dans les coulisses, les questions s’accumulent : et la réforme de la Constitution ? Et la transparence électorale ? Mais visiblement, ces détails peuvent attendre. L’important, c’est d’avancer, quitte à laisser derrière soi quelques principes fondamentaux.

 

Gabonais, à vos marques, prêts… attendez !

 

Pour l’instant, le peuple observe. Entre résignation et espoir, il s’apprête à participer à ce qui s’annonce comme un grand théâtre électoral. Les candidats s’échaufferont, les discours s’enflammeront, et les urnes feront leur entrée sous les projecteurs. Mais dans ce scénario où tout semble écrit à l’avance, un doute persiste : le final sera-t-il une tragédie ou une comédie ?

 

Chers Gabonais, préparez vos cartes d’électeur et votre sens de l’humour. Car en 2025, le Gabon n’organisera pas seulement une élection : il livrera au monde une démonstration magistrale de l’art de jongler avec les attentes démocratiques. Et qui sait ? Peut-être qu’au bout de cette pièce, le peuple aura enfin droit à son happy ending… ou à un nouveau début.

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