Ce n’est pas tout de multiplier les incantations sur le besoin de « changement », « sur les valeurs positives d’égalité des chances » quand, dans le même temps, ce régime théorise et entretient une détestable politique qui mène le Gabon à la ruine. Ce fut le sens de la communication faite, le 1er mai dernier, par la centrale syndicale Dynamique unitaire. Roger Ondo Abessolo, le président intérimaire de cette organisation syndicale, a rappelé au régime que depuis plusieurs années, « nous identifions deux blocs qui s’affrontent. D’un côté, les travailleurs revendiquant leurs droits et leur humanité, et de l’autre, un régime autocratique en connivence incestueuse avec le patronat et les syndicats jaunes, qui réprime toutes les formes de revendications ».
Le diagnostic de la centrale syndicale Dynamique unitaire brille par sa lucidité sur le chômage devenue endémique, l’emploi qui, depuis 2015, est devenu une denrée qui se raréfie, uniquement accessible par les canaux du clientélisme et de la corruption. Une réalité perceptible à travers le gel des recrutements et des situations administratives. A qui incombe la régression du Gabon dans tous les secteurs vitaux de la République ? A Ali Bongo Ondimba et son régime.
La descente aux enfers du pays ne s’arrête pas là, puisque dans le secteur privé, souligne la DU, les licenciements s’accroissent à cause de la crise économique. A quand le paiement des droits légaux des anciens salariés de la SNBG, de l’hôtel Wali Ré-Ndama, de la CNSS, du Cenarest, et de l’ex-CHUL d’Angondjé ? S’interroge l’organisation syndicale.
Avant de poursuivre : « A quand l’apurement de la dette intérieure de l’Etat vis-à vis des entreprises pour une relance de l’économie et de l’emploi ? A quand l’apurement des 250 milliards de Fcfa de l’Etat vis-à-vis de la CNSS au titre du non-reversement des cotisations sociales prélevées sur les salaires de la main-d’œuvre non permanente, des agents des collectivités locales et des sociétés et administrations parapubliques d’une part, et des cotisations patronales de l’Etat en tant qu’employeur, d’autre part ? A quand la restitution des 200 milliards de Fcfa à la CFPP au titre des cotisations sociales prélevées par le trésor public sur les soldes des fonctionnaires depuis 2015 ? Tant d’interrogation qui attestent de l’abîme dans lequel Ali Bongo Ondimba et sa horde ont plongé le pays.
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